Le Séraphin des soirs passe le long des fleurs La Dame-aux-Songes chante à l´orgue de l´église ; Et le ciel, où la fin du jour se subtilise, Prolonge une agonie exquise de couleurs.
Le Séraphin des soirs passe le long des coeurs Les vierges au balcon boivent l´amour des brises ; Et sur les fleurs et sur les vierges indécises Il neige lentement d´adorables pâleurs.
Toute rose au jardin s´incline, lente et lasse, Et l´âme de Schumann errante par l´espace Semble dire une peine impossible à guérir
Quelque part une enfant très douce doit mourir O mon âme, mets un signet au livre d´heures, L´Ange va recueillir le rêve que tu pleures.