En même temps un rappeur
C’est comme un p’tit vieux
Qui radote sur ta tête
Pour faire de l’argent
Finalement un rappeur

C’est comme un p’tit vieux
Qui radote dans sa tête
Et qu’a 17 ans
Mais que s’passe-t-il ?
J’attrape un style
Dérobé aux anciens
Un raggadub sénile
Sur un beat de vaurien
Manifeste
Et j’me dis qu’il faudrait que j’arrête
Le bon rap de papy qu’a l’syndrome de La Tourette
Faut qu’j’arrête
J’peux pas m’saquer en survêt
En casquette de baseball
Ma bio se passe pas aux Minguettes
À l’entrée d’un hall
J’peux pas trop la jouer gangsta

Alors que mon seul fait d’arme
C’est une tablette Milka
Dans un Carrefour à Paname
Faut qu’j’me calme

En même temps un rappeur
C’est comme un p’tit vieux
Qui radote sur ta tête
Pour faire de l’argent
Finalement un rappeur
C’est comme un p’tit vieux
Qui radote dans sa tête
Et qu’a 17 ans
Écoute-moi, jeune, à l’époque, le hip hop
C’était pas la même limonade
Saperlipopette, on envoyait d’la grenade
Du mortier littéraire

Un vrai canon d’char Leclerc
Toujours le mot juste
Toujours le sabre au clair
On crachait des rafales de balles létales du haut des précipices
On radotait déjà comme toi à l’EHPAD en 2070
La force du glaive
Et la finesse du fleuret
Une plume acide qui fait souvent pleurer
Et oui, jeune
Respire, jeune
En même temps, un rappeur
C’est comme un p’tit vieux
Qui radote sur ta tête
Finalement un rappeur
C’est comme un p’tit vieux
Qui radote dans sa tête

C’est pas toi, garçon, qu’a découvert le popopopop
Moi j’rappais déjà quand les Allemands étaient à nos portes
Incontinent de mes rimes liquides
Un flow de mots délicats se distille
Et font comme les chevaux intrépides
Hennissant dans la nuit de ta mélancolie versatile
Et oui, jeune
Respire, jeune
En même temps, un rappeur
Finalement, un rappeur
En même temps, un rappeur
Finalement, un rappeur

Qu’est-ce qui m’arrive ?
J’attrape un style qui n’est pas le mien

Un raggadub débile sur un beat de vaurien
C’est grotesque
Et j’me dis qu’il faudrait qu’j’arrête
Le bon rap de Papy qu’a le syndrome de La Tourette

Incontinent de mes rimes liquides
Un flow de mots délicats se distille
Et font comme les chevaux intrépides

Hennissant dans la nuit de ta mélancolie versatile
Agité par les ombres furtives
Maison hantée de tes songes futiles
Les chevaux intrépides hennissant dans la nuit de ta mélancolie mercantile