Prince, les assassins consacrent ta puissance. Ils forcent Dieu lui-même à nous montrer sa main. Par droit d´élection tu régnais sur la France; La balle et le poignard te font un droit divin.
De ceux dont le hasard couronna la naissance, Nous en savons plusieurs qui sont sacrés en vain. Toi, tu l´es par le peuple et par la Providence; Souris au parricide et poursuis ton chemin.
Mais sois prudent, Philippe, et songe à la patrie, Ta pensée est son bien, ton corps son bouclier; Sur toi, comme sur elle, il est temps de veiller.
Ferme un immense abîme et conserve ta vie. Défendons-nous ensemble, et laissons-nous le temps De vieillir, toi pour nous, et nous pour tes enfants