L´heure de ma mort, depuis dix-huit mois, De tous les côtés sonne à mes oreilles, Depuis dix-huit mois d´ennuis et de veilles, Partout je la sens, partout je la vois.
Plus je me débats contre ma misère, Plus s´éveille en moi l´instinct du malheur ; Et, dès que je veux faire un pas sur terre, Je sens tout à coup s´arrêter mon coeur.
Ma force à lutter s´use et se prodigue. Jusqu´à mon repos, tout est un combat ; Et, comme un coursier brisé de fatigue, Mon courage éteint chancelle et s´abat.