Les monstres dans la bouteille Ces araignées grisées Gorgées comme des groseilles Viennent se percher sous les cerveaux de la guinguette
Zozos sous la ch’misette Profils sans silhouettes Beurrés de la casquette Dans les vapeurs des anisettes Et un tissé de vaporette Un bêtisier sur la télé vient en direct Ça s’jette aux murs sans rien comprendre, Les coups de sang Dans les odeurs de vieilles fritures et de vieille France Ça rêve de sexe et d’abondance Et la nuit ploie sous l’arrogance Des ivresses pleines de délivrance Capte le capitaine !!!! Chacun sa sphère d’éveil Chacun tourne dans sa main Un soleil de verdure, logé dans les embruns des
soleils sous-marins Émulsions dans les chiottes Les yeux dans la lunette A genoux dans sa crêpe Y’a leurs boyaux qui viennent cerner le bord émail de la cuvette Un bêtisier sur la télé vient en direct Y’a toutes ces vies qui défilent Sous les lumières serties de mouches Qui viennent célébrer cette belle douche Choeur des bad boys : Les mirages tremblent au fond des salles urbaines où les mixages savent tout de toi ! Des crâneurs qui s’enlisent Dans leurs délires d’eaux fortes Pour soutirer une bise, dans leur menu y’a une mignonne Qui devient grise du philosophe
C’est la puissance qui s’assoit quand les degrés donnent de la voix Les veines surchargées de l’exploit Dans les vertiges de leurs vices A deux pieds dans le précipice ils aiment à regarder le fond Ils descendent à pleine lampe Leurs verres accrochées à la rampe Sonder cette santé qui les tente Perd pas l’capitaine perd pas ! Dans les frissons des arrières jours La volupté comme un tambour Vient percer le son de l’ennui C’est toute la foi des troubadours Apôtres de génie qui s’ouvre Des mers sur des gouffres interdits Et les journées deviennent jalouses
De ces folies qui prennent vie Dans ces heures sombres bourrés de bruits Où les chaloupes de fières cirrhoses
Viennent tanguer comme des furies Entre des tempes d’éléphants roses Par les culs de bouteille On se voit plus grand Perd pas l’capitaine perd pas ! Choeur : Les mirages tremblent au fond des salles urbaines où les mixages savent tout de toi ! Épilogue : Au large, au large, au large Au large, tous les gosiers s’voient S’noyer pour la dernière fois Au large, tous les gosiers s’noient S’noient pour s’voir la première fois