Elles ont une gueule de muse Avec leurs yeux fiévreux Qui partent à la dérive Quand ils regardent autour d’eux Et c’est comme une prière
Quand elles offrent de s’envoyer en l’air Qu’leur âme et leur corps S’mettent à tout dévorer des cieux Que ce soit par démons Que ce soit par leurs veines Elles peinent à trouver l’envers Où poser leurs lieux Refrains : Les culs bénis qu’elles leurs consacrent Aux sons des cloches matinales Leur montrent une route éternelle Pour s’ballader entre deux ciels Ce sont des vies de recluses Que l’on semble traverser Sur la pointe des pieds Pour ne pas déranger l’heure méditée Ouvrières de salons Autant que patronnes de balcons
Qui entre ce domaine Le fait sous haie d’honneur De robes en pantalon Que ce soit en nourricière En père ou en mère elles lovent Les corps qu’ils les r’gardent droit ou de travers Refrain Silencieuses Comme amazones rois Oiseaux de proies Comme Phoenix aguicheuses Quand s’échappe leurs regards Vers leurs Polynésies pieuses La cité phocéenne S’offre le luxe d’être voyageuse Des plumes tapageuses Déguisent cette rue miteuse
D’où on peut discerner Le murmure d’une eau heureuse Quand dantesques Se dandinent Leurs fessiers le long Des Ondes Des ornières Des voiries Que les ondées Remplissent d’air On voit les Regards des Passants qui Cherchent des lettres Trinité D’X Y Se mélangeant A l’infini
Il en faudrait du temps
Et des ruses de géomètre Pour essouffler leurs temples Et leurs envies d’amour sur des kilomètres Faudrait raser ce vent du large Que rien n’arrive à rassasier Même une vie entière De caresses urbaines entre leurs deux insatiétés