J’y avance, d’abord discret et je m’emporte Ça et là sortent, des parfums d’agrumes, d’écorces Sont-ce là des fruits défendus Des saveurs qu’on ne goûte plus
Et, je m’y lance à corps perdu Et, je m’y lance en inconnu Et, je m’abandonne à l’apparu Et c’est en contemplant, que je prends lieu Et c’est en contemplant que je prends cieux Dans l’air et un espace plus orageux L’abondance y crève l’écran et déborde
Une ville au loin disparaît tranquillement L’arborescence m’escorte Jusqu’au coeur d’un bois ardent Et ça me rappelle à la vie Et cela fait naître d’autres bruits Et cela peut-être me suffit Et c’est en contemplant, que je prends lieu Et c’est en contemplant, que je prends cieux Dans l’air et un espace plus orageux