Les sirènes et leurs oraisons Ne ménagent pas leur peine Pour monter l’son C’est leur façon
Qu’on danse ce qu’elles chantent Nos pas se confondent Aux ondes lancées Sans rebords on plonge Remords écartés Elles abondent de tout horizon De virtuelles fécondes De corps faciles Par trop dociles Nos regards y succombent Sous une toile d’idylles Jonchent des effacés Sur toutes les secondes Tombées d’être tentées Des sinueux sillages Grondent ces vaillantes Charmant leurs entourages Les noyant
Elle déborde aux quatre saisons Un buste en fleur de sel Est-elle réelle Je lui concède L’envie qu’elle me révèle Quand sa voix profonde Me fait perdre pied Je veux y répondre Sans être épargné Elle inonde en gestes marées Le flux des masses du monde Un batt’ment d’îles Et se débinent Toute figure à la ronde Ce n’sont que des nombres De lèvres passées Toutes passées en sombre Et déjà fanées
De silencieux visages
S’éteignent au passage Une seule nymphéade Les noyant