Le soleil se lève sous une terre désolée Le vent me chante le nom d’un lieu où je suis née Coule dans mes veines les sillons de cours oubliés
Mon regard se perd dans l’horizon que j’ai passé Dans ce vent j’ai de l’espoir que je peux respirer C’est à pleins poumons que je me remets à rêver Même si la douleur de grandir ne veut pas m’quitter J’ai des songes à dire c’est bien si c’vent peut les porter Dans les courants d’air du monde je me suis égarée J’me sens toute légère dans cette ville qu’est lourde à porter Une sinistrose se pose sur ma traversée J’veux bien faire une pause mais vous me dites
non déclarée Sentez-vous Monsieur l’agent que je suis dépassée Ce décor me plombe et j’ai d’la terre dans les idées J’demande pas grand chose juste que vous me laissiez penser Mais vous m’faites de l’ombre avec votre laisser-passer Y’avait l’autre monde juste derrière les barbelés J’pouvais les r’garder faire bien semblant de nous ignorer Comme vagabonde j’ai la vague à l’âme orientée Vers un coeur qui gronde de n’pas avoir bien su trouver
Une place assise dans des transports bien trop bondés Un refuge tranquille pas un passage dans l’escalier Y’a des durs à cuire qui scrutent sans cesse mon arrivée C’est leur pouvoir d’en jouir qui m’fait un sort dans leur cité