[Ali´n] Maintenant je sais qu´les larmes sèchent mais qu´les yeux restent humides Que là d´où je viens et là où j´crèche, la réussite est timide
A se saigner aux quatre sangs on frôle l´hémorragie interne Et à hurler c´que l´on ressent, on nous berce du chant des sirènes J´ai du mal à cicatriser, on ne guérit pas de l´injustice Comme d´être la risée d´ceux qui en tirent les bénéfices Pour autant j´encaisse mieux les coups, même acculé dans les cordes Je n´attend plus la levée d´écrou, je sais qu´dehors il pleut des cordes J´ai la colère inconsolable que l´horloge voudrait effacer À coup de balai sur le sable, promis je resterais fâché Tous les systèmes sont à chier, qu´la gauche la droite aillent se torcher
Leurs promesses m´ont saoulée, j´ai fini la tête dans l´évier Dans c´monde l´amour c´est pour les faibles et moi la haine c´est pas mon fort Regarde comment la patrie de l´aigle entassait les corps pour extraire l´or Et aujourd´hui je suis prévenu, j´peux pas dire qu´je savais pas Que si le Blanc est souvent dodu c´est parce qu´il bouffe dans tous les plats La vie est un cours magistral, je serais mon propre professeur J´la porte comme un cartable, mon histoire dans un classeur Si je suis le fruit de l´humanité, j´ai 31 printemps de conneries Une chose est sure c´est qu´je mangerais par la racine les pissenlits
A trente ans je pense qu´il est temps d´l´admettre Je ne suis plus un enfant, je n´ai ni dieu ni maître S´il est vrai que le temps nous échappe, le passé lui nous rattrape Et quand le bilan à ta porte frappe, rien ne passe à la trappe
A trente ans je pense qu´il est temps d´l´admettre Je ne suis plus un enfant, je n´ai ni dieu ni maître S´il est vrai que le temps nous échappe, le passé lui nous rattrape Et quand le bilan à ta porte frappe, rien ne passe à la trappe
A trente ans
[Cesko] Le calendrier s´effrite, s´épuisant le long des saisons Mais de ma rage tous ces tic-tacs n´ont jamais eu raison Nourrie avec les miettes d´une trajectoire trop étroite Alors à plus de trente ans je marche mais boite Je croyais aux grands soirs, je n´ai eu qu´de pénibles matins Où seule une douille pouvait éponger le chagrin J´ai calmé l´jeu même si chaque soir j´ai encore besoin de feu Et d´feuilles pour essuyer l´écueil d´une vie en tête-à-queue
Difficile de s´intégrer quand tout semble biaisé J´ai grandi sur l´bas-côté avec toujours un poing serré Mais c´que j´espérais tant ne sera peut-être pas de mon vivant Car la rage du peuple est devenue le silence de l´argent J´ai ravalé ma salive mais sans pouvoir la digérer Me changer j´ai jamais pu et encore moins me résigner Ou m´adapter à ces schémas, ceux qui font qu´les coeurs se fanent Le temps entre mes doigts à filer tout comme les femmes Mais ces plaies cicatrisées ou infectées sont les trophées
Ce sont elles qui m´donnent envie d´apprendre et d´continuer Trente ans, le sablier se vide, toujours cette boule au bide Encore c´t ado livide qui pense que nos vies sont sordides Et malgré les premières rides le coeur n´a pas changé Toujours bien incapable de danser sur un tas d´fumier
A trente ans je pense qu´il est temps d´l´admettre Je ne suis plus un enfant, je n´ai ni dieu ni maître S´il est vrai que le temps nous échappe, le passé lui nous rattrape Et quand le bilan à ta porte frappe, rien ne passe à la trappe
A trente ans je pense qu´il est temps d´l´admettre Je ne suis plus un enfant, je n´ai ni dieu ni maître S´il est vrai que le temps nous échappe, le passé lui nous rattrape Et quand le bilan à ta porte frappe, rien ne passe à la trappe
A trente ans je pense qu´il est temps d´l´admettre Je ne suis plus un enfant, je n´ai ni dieu ni maître S´il est vrai que le temps nous échappe, le passé lui nous rattrape Et quand le bilan à ta porte frappe, rien ne passe à la trappe