Me pay-er Des sau-toirs, des col-liers, Des zib´-lin´s Et des man-teaux d´her-mine Et pour-tant Je n´en dé-sir´ pas tant. Car l´a-mour N´a pas be-soin d´a-tours Le bon-heur C´est de don-ner son coeur A-près tout, L´ar-gent vois-tu, mon loup En-tre nous, Il n´en faut pas beau-coup. Il suf-fit, d´un rien, D´un tout pe-tit rien, Pour qu´on soit heu-reux, Comm´ deux a-mou-reux :
Deux pe-tits cou-verts sur un´ pe-ti-te ta-ble, Comm´ le dit Ma-non, c´est bien plus dé-lec-ta-ble. Il suf-fit d´un rien, D´un tout pe-tit rien, Un lit bien é-troit, Où l´on n´a pas froid : Plus le lit est p´tit, plus il est con-for-table C´est un rien, C´est un rien Mais ça suf-fit bien.
Valandray Tu me plais A-vec tes beaux pro-jets Donc, tu veux Te con-ten-ter de peu ; Mais ma chèr´,
Par ces temps de vi´ chèr´, Faut d´l´ar-gent Pour l´a-mour, c´est ur-gent, Un p´tit nid, Mo-des-te-ment gar-ni Un me-nu, Qui soit des plus me-nus, Val´nt par an Dans les huit cent mill´ francs, Comm´ tu l´dis, Pour s´ai-mer - au-jourd´hui : Il suf-fit, d´un rien, D´un tout pe-tit rien, Pour qu´on soit heu-reux, Comm´ deux a-mou-reux : Si, pour dé-jeu-ner, on se mang´ de ca-res-ses, C´est pas a-vec ça tout d´mê-me qu´on en-grais-se.
Il suf-fit d´un rien, D´un tout pe-tit rien, Mais, comm´ cet hi-ver, Le char-bon est cher : On rest´-ra cou-ché, on s´ré-chauff´-ra d´ten-dres-ses, C´est un rien, Un p´tit rien Mais ça suf-fit bien.