Qu´est´c´que tu croyais Qu´jallais t´faire le grand numéro Genre un de perdu, dix à la colle Que j´allais sortir côté jardin sous tes bravos Comm´ dans les ruptures d´la vieille école
Est-c´ que tu m´prenais pour un sourire de papier Une gravure de calendrier Est-c´ que tu croyais que derrière la photo couleur y´avait pas un coeur ?
J´ai l´air comm´ça Costaud et tout Genre qui pleure pas Genre qui s´en fout Le masque dans le marbre J´ai l´air comm´ça D´un ouragan D´un Attila Mais j´tiens tell´ment Plus du roseau que d´l´arbre Je suis vulnérable
Un´ statue de sable Au vent
Je m´croyais blindée Bien à l´abri dans mon orgueil Trois nuits de cafard et tout s´efface J´avais seul´ment oublié Qu´on est d´autant plus seul Qu´elle est plus épaisse la cuirasse Comme une obsédée je m´accroche à ton sourire Sur l´écran géant du souvenir Et je traîne ma carcasse au milieu de ma vie Vingt-quatre heures par nuit
J´ai l´air comm´ça Costaud et tout Genre qui pleure pas
Genre qui s´en fout Comme de sa première claque J´ai l´air comme ça D´être en béton Du haut en bas Aux fondations Mais mon ciel se détraque Et la maison craque
Et j´ai plus l´air De rien du tout Je m´fous en l´air La terre s´en fout Je m´fous de tout´ la terre A part d´un seul Un pas comme moi Qu´a pas la gueule Pas l´air comme ça
Mais qui m´a prise minable Je suis incapable De m´déraciner de toi Je vis dans ton ombre Je suis comme tout l´monde Même ... si j´ai l´air ... comme ça !