Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ? Dans son brillant exil mon coeur en a frémi ; Il résonne de loin dans mon âme attendrie, Comme les pas connus ou la voix d´un ami.
Montagnes que voilait le brouillard de l´automne, Vallons que tapissait le givre du matin, Saules dont l´émondeur effeuillait la couronne, Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain,
Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide, Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide, Et, leur urne à la main, s´entretenaient du jour,
Chaumière où du foyer étincelait la flamme, Toit que le pèlerin aimait à voir fumer, Objets inanimés, avez-vous donc une âme