Dans la nuit noire, recourbée en nef d´église, S´inscrivent, par instants, des pâleurs de vitraux
Qu´une clarté de lune intermittente irise : Un vent religieux frissonne sur les eaux.
Au large de l´Ar-Men solitaire, agonise L´âme, lente à sombrer, des soirs occidentaux. Un deuil plane sur les maisons de pierre grise ; Les orgues de la mer roulent des lamentos.
C´est la messe du Raz, l´office de Ténèbres Les phares angoissants clignent leurs yeux funèbres, De tout l´espace monte un sourd Miserere
Quelqu´un d´ivre, qui dort le front sur une épave, Tressaille et, rajustant les pans de son ciré, Se signe, sans savoir pourquoi, d´un geste grave