ESCLAFFO : Tu sais, Churro... Bobby, il a juste dû se perdre. Il peut pas se reconnaître dans la ville. San Balajo, c´est plus ce que c´était. Tiens, le gars à la fenêtre, c´est pas lui ? Non, c´est pas lui. Depuis qu´ils nous ont mis tout ce vacarme. On a même plus le droit de faire de la musique. On se cache. Ils nous ont pris tous les instruments. On est les derniers à résister.
ANATOLE : Qui a fait ça ? ESCLAFFO : C´est un gringo qui s´appelle Tony. ANATOLE : Tony ? ESCLAFFO : Tony Truand. L´industriel du bruit. Tiens, là-haut, c´est pas Bobby : Non c´est pas lui. Tony Truand, le roi du Boucan. Tout le reste de la ville lui appartient. ANATOLE : Tony Truand... Le chien ronronne. ESCLAFFO : Ma dis-moi, Churro, il t´aime bien mon chien ! Tiens, derrière nous, c´est pas Bobby ? Non c´est pas lui. Mon chien, il s´appelle Téquila, je l´ai jamais vu aussi content. Eh, Téquila ! LOLA : Tu parles, c´est moi qu´il adore ce clébard... Anatole Dis lui d´enlever sa langue de mon oeil! ANATOLE : Ce qui m´étonne, c´est que mon père soit parti sans sa valise.
ESCLAFFO : Ma il a la tête en l´air, le Bobby, pour ça, il a pas changé... ANATOLE : Mais la trompette ! Il peut tout oublier mais pas sa trompette. ESCLAFFO : C´est vrai, Churro. Oublier sa trompette, ça, c´est pas du Bobby. Tu m´inquiètes, Churro. Là, regarde, devant, c´est pas lui ? ANATOLE : {énervé) Non, c´est pas lui!!! ESCALFFO : Bon... Ben non, c´est pas lui. On va s´arrêter là pour regarder la vue. (porte de voiture qui claque) Tu vois, cette fois, j´avais une espoir qu´il serait là. C´est ici qu´on se retrouvait toujours avec Bobby. Je t´avoue que là, ça commence à m´inquiéter. Ecoute bien, Churro, ils n´ont pas encore interdit les cloches des chèvres. Ca, c´est la grande musique.... PICTOBRUIT : Clochette des chèvres.