Rumeur de la ville sur le belvédère. On entend les clochettes qui s´agitent ESCLAFFO : Ma tu vois, Anatole, le bruit de ces chèvres, c´est tout ce qu´il reste de la musique de mon enfance.
il chante, un peu à la Luis Mariano..
On venait là avec Bobby Vêtus de nos plus beaux habits Contempler la ville à nos pieds Blanche comme une île en papier
C´était une île magnifique Et autour d´elle dansait la mer, Une grande boîte a musique Où les chicas chantaient des airs...
Des airs joyeux ou romantiques, Qui faisaient voler leurs jupons Vibrer nos cordes nostalgiques Sonner nos cornets à pistons
Adieu San Balajo d´hier, Leurs bruits t´ont conduite en enfer, Noyée de noir et de poussière Ta robe s´est changée en pierre
II arrête de chanter, ému : ESCLAFFO : Allez, venez, on rentre à la maison.... NARRATION : il y a des moments comme ça qui me mettent des larmes dans les yeux. Mais j´ai pas besoin de la langue du chien pour me moucher... Le soir Mama Moraes nous a servi un grand plat de Chupitos. Anatole était un peu abattu, il en a à peine repris quatre fois. C´était pas la joie. Esclaffo était effondré. Et je commençais à me faire du souci pour Anatole. Je lui en ai parlé le soir. Je n´aurais pas dû.
Ambiance nocturne, grillons.
LOLA : Tu vas pas te laisser abattre, Anatole Peterson. Tu as résolu l´affaire de l´enlèvement du hamster de ta voisine, tu as retrouvé le fameux violon volé de Bobby Mouillepatte, tu as demasqué le faux chef d´orchestre du Royal Philarmonique, et il suffit que ton père s´escapade quelques jours, et Monsieur Peterson se met à paniquer ? ANATOLE : Tu as raison, il faut faire quelque chose. LOLA : Il n´y a qu´une chose à faire : attendre. ANATOLE : Attendre ? Jamais. AGIR ! Et même si c´est dangereux. LOLA : Et pourquoi c´est dangereux ? Eh ! Anatole ! PICTOBRUIT : Hululement de chouette