Ils sont suspendus par les mains à une barre au-dessus du broyeur. ANATOLE : Ne regarde pas en dessous ! LOLA : Anatole, quand est-ce qu´on partira en vacances ? Je veux être avec un petit maillot sous un palmier !
ANATOLE : Saute sur la plateforme ! LOLA : Je veux un Twin fizz banane-fraise sur la plage ! ANATOLE : Vas-y, suis moi! Bruit de rétablissement. Respiration haletante. Début du parcours. LOLA (Epuisée) : Je veux plus des aventures comme ça, Anatole... Je veux des couchers de soleil avec mon petit maillot... ANATOLE : On ira, Lola. Un jour, on ira. Viens, on va passer par là. LOLA : Juré craché ? ANATOLE: Quoi ? LOLA : Juré craché qu´on ira ? ANATOLE : Juré. Glisse-toi dans ce tuyau, Lola. LOLA : Qu´est-ce qu´il fait noir ! .(un temps) Tu crois qu´ils ont des Twin fizz beurre-sucre, sur ta plage ?
NARRATION : il disait ça parce qu´il avait perdu sa réserve de Chupitos dans le labyrinthe de l´usine. Plus on avançait, plus on comprenait. C´était simple : C´était une usine à bruit. Ils cassaient les instruments et fabriquaient tout ce qui fait du bruit. Du klaxon au marteau-piqueur, en passant par la sirène d´alarme, la porte qui grince et la fausse autoroute à mettre au bout de son jardin. ANATOLE : J´ai comme l´impression que ce Tony Truand aime pas la musique. LOLA : (épuisée) Pas besoin de s´appeler Peterson pour s´en rendre compte... ANATOLE : Mais pourquoi est-ce qu´ils ont attrapé mon père. NARRATION : Cette fois, c´est moi qui ai retrouvé la piste. LOLA : Anatole ! Ecoute !
On entend un pas, et un petit sifflottement. C´est encore l´air de la BO sifflé par Pépo. ANATOLE : ça y est, c´est encore lui. Il faut le suivre. Ce Pépo doit savoir où il est. NARRATION : Et comme on ne fait jamais rien comme les autres, on a suivi le bonhomme, mais toujours pas par le couloir normal, par un tuyau d´aération, pour pas être vu. Et en arrivant au bout... PICTOBRUIT : Enorme marteau sur violon.