La musique s´arrête. ESCLAFFO : Mais dis-moi, Churro, où est ton père ? ANATOLE : C´est vous qui savez, M´sieur Esclaffo...
ESCLAFFO : Quoi ? ANATOLE : Vous lui avez demandé de venir vous voir et il a sauté dans le premier avion. ESCLAFFO : Moi ? Je lui ai rien demandé, Churro... Voila des années que je lui ai pas donné de nouvelles. Est-ce que c´est pas vrai Mama Moraes ? MAMA MORAES : C´est bien vrai, churro... On serait bien dans la peine pour faire des invitations, on a même plus le telefono... ANATOLE : Et papa, alors ? Il est où papa ? ESCLAFFO : Madre de Dios, ça m´inquiète. Qui a pu l´appeler et se faire passer pour moi? Il fait pas bon se perdre à San Balajo... C´est plus le bon temps comme avant. MAMA MORAES : Viens-là mon Churro, faut pas avoir peur, on va le retrouver le Papa Mouillepatte. C´est sûrement quelqu´un qui a fait la blague ! NARRATION : Ca fait du bien de voir que la Mama l´a pris dans ses bras, mon Anatole, parce que moi de toute façon j´ai pas les bras assez longs pour en faire le tour. Au bout de cinq minutes, on s´est retrouvé sur les vieilles banquettes de la vieille mustang du vieil Esclaffo à chercher le vieux Bobby dans les rues de la vieille ville. La seule erreur, c´était le vieux chien qu´on nous avait collé. Ces bestioles, ça peut pas s´empêcher de me mettre la langue dans l´oreille.