Pour un baiser donné un soir après la fête, Tes parents t´ont cloîtrée, On t´a rasé la tête. A dormir à la dure, tu en as pour mille ans Ah que le temps me dure
Depuis que je t´attends
Tu laves tes bras blancs à l´eau de la gouttière Dans la cour du couvent Il n´est pas de rivière, Accroche ta chemise aux grilles du couvent Qu´au moins elle se grise, aux caresses du vent
Peut-être un jour le roi Viendra se chercher reine, C´est toi qu´il choisira Mais, j´aurai eu l´étrenne
Là-bas sous le grand chêne Je me balancerai Je n´ai pas eu de veine Mais vous, vous qui passez,
Sachez qu´elle trouvera mon corps En allant à la chasse Et sur les mandragores Se couchera bien lasse Et comprendra, seulette. Et puisqu´on s´aime encore, Couronnes ni cornettes Ne valent douce mort.