Elle s’appelait Exquise Moi je l’appelais Cerise J’ai su la fleur de sa bouche Trop vite comme une mouche Envolée par la fenêtre
Je n’ai gardé de son être Qu’un peu de poussière blonde Et j’en ai perdu le monde.
Ses deux seins sous sa chemise Et j’en ai perdu la mise Et j’en ai perdu la fête La nuit tombe dans ma tête Mordue la cerise amère Un noyau comme une pierre Me demeure dans la gorge Et je flambe à toutes forges.
Amour et mort me l’ont prise Elle s’appelait Cerise Les pieds nus l’oeil de violette Cerise amère qu’on jette Et qui vous tache la bouche
A jamais de rouge louche Elle s’appelait Exquise Moi je l’appelais Cerise.