Flore, je suis venu en ton royaume Par trop de rêves désiré Oser d´implorer ta beauté Tu ne m´as tendu comme l´aumône Qu´un air de servant chevalier
Cher confident de tes pensées
Car je n´avais point lu La fin du conte, et celle Que l´on a raconté A mes jeunes années Etait lors bien si belle Je devais t´embrasser Mais je crains que ma mère Ne m´ait un jour trompé
Flore, j´ai parcouru, sur ton épaule Des regrets hivernaux épinglés Au revers de mon oreiller Tu ne l´as pas su, mais tout l´arôme Tendre et fidèle de mes pensées N´avait d´yeux que pour t´embrasser
Car je n´avais point cru La fin du conte telle Que nous l´ont ressassée Nos livres d´écoliers Elle était bien trop laide Je voulais m´évader Mais je crains que les hommes Ne m´aient fait prisonnier
Flore, le temps n´est plus, mais je fredonne L´air d´un rêve dissipé Tes charmes m´auraient enchanté Je erre le monde fuyant les hommes Ne rimant plus de tes beautés Qu´en haut d´un arbre, si haut perché
Je ne lirai jamais La fin du conte est celle
D´une feuille arrachée De la page tournée De nos vaines querelles A présent du passé Que la nature est belle Surtout avant l´été