{Elle} Je ne suis plus personne à l´heure où je m´abandonne
{Lui}
Sur une plage, à l´heure où se crève l´aurore Je errais sage, jouant des vagues au rebord Qui de salive vinrent relever mon sort Sombrant des rives amères de mes remords
Sur une plage, à l´or où l´aube se dore Lors je m´évadais de ce monde aigri, retors Fût-ce une dame ? Qu´importe île ou sémaphore De queue de palme et d´ivresse de corps
Votre tangage, Madame, me donne des maux doux Sur ce rivage, reposons-nous
Parcourant ses dessous mise je l´ai de réconfort Anémone à genoux, soutenant son auguste port M´en mêlais de son trou sot mais de pelles mon trésor N´en avait point du tout, chaude mais si lisse décor
{Elle} Dieu, restez sage, ne soyez point si fou Voyez l´éternité, devant nous
Je ne suis plus personne alors que je m´abandonne
{Lui} De cette outragique affaire j´en devins soûl La vénus des arctiques de coraux en courroux Me laissait à l´article d´une morsure dégoû- -tant mes érotiques, gangrenant mes atouts
Tant pis pour l´Amazone qui me rendait fou J´irai me pendre la queue à mon cou
{Elle} Je ne suis plus personne à l´heure qui m´abandonne