Tiède se veut la nuit, S´ouvre la boîte à souvenirs, Limpide coulait ma vie Quand j´étais clown, quand j´étais rire Mais j´avais trempé chemise
Dans un naufrage ! Le cirque trop sucre a fondu Dans le café noir des années, Soeur Ballerine s´est décousue Aux fines coutures d´une danse usée, Rimbaud a séché chemise Dans mon nuage ! Voyez ! Voyez ma roulotte ! Elle a besoin d´autres couleurs Et ce vieux coeur qui cahote Raconte que vous n´aurez pas peur, Les mendiants de l´infini M´ont enchaîné ! Chargez ma roulotte ! Dix-mille étés vous f´ront la cour Et ce vieux coeur qui cahote Chante que vous serez troubadours, Ainsi s´en ira la pluie
Et nos tourments ! En limons et merveilles, L´horizon se prosterne Aux reins d´un filet bleu Que l´on appelle la mer ! Cueillez cette roulotte ! Aimez ce cheval ! Pour vous commence un long voyage ! Moutons en transhumance, Bergers d´un septième ciel Issus de l´espérance Comme le vin de la treille !