Jadis je me sentais unique, Je vivais sous mes propres lois. Aujourd´hui j´échange avec toi La vie orageuse et mystique. Songe, à ce transfert magnifique !
Par ce tendre appauvrissement Je n´ai plus rien qui soit vraiment Ma solitude et ma défense ; Et même quand la nuit commence, Solitaire, avec le fardeau De ta vague et pesante absence, Le glissant enchevêtrement Des sombres cheveux sur mon dos N´appartient plus à mon repos, Mais me rattache à toi. - Je pense À ta suave bienfaisance, Quand tu jettes à demi-mot, À travers la grâce et l´offense, Sur mon coeur bandé de sanglots, Un chant moins long que mon écho