Je me taisais, j´avais fait voeu De ne te jamais reprocher Ton esprit net, sobre, empêché De tout élan, de tout aveu ;
Mais ce soir où le ciel d´automne Effeuille un soleil languissant, Laisse que ma voix s´abandonne À trahir les secrets du sang :
- Entends-tu, cher coeur sans tendresse, Chère âme insensible et têtue, En ce jour où je te confesse Ma native et fière tristesse, Combien de fois je me suis tue?