Je ne reconnais pas ta personne présente Tant mon rêve dut en souffrir; Ton visage est soudain, sous mes yeux qu´il enchante, Étrange et long à parcourir;
L´être que l´on contemple et celui qu´on médite N´ont pas de semblables pouvoirs; L´éloignement restreint, estompe, efface, hésite. - Il est douloureux de te voir!
Je ne puis ignorer, naïf porteur de grâces, Les fines flèches sans détour Qui, d´un trajet brillant, viennent frapper toujours Mon esprit à la même place !
Je te regarde, et c´est par ton précis éclat Que je sens la faible puissance De ne te résumer que quand tu n´es plus là, Et de ne posséder vraiment que ton absence !