Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains, Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière, Autour de qui tournoie l’emportement humain Comme une abeille autour d’une branche fruitière !
Vous courez dans les champs, et le vol d’un pigeon Fait plus d’ombre que vous sur l’herbe soleilleuse. Vos yeux sont verdoyants, pareils à deux bourgeons, Vos pieds ont la douceur des feuilles cotonneuses.
Et que nous demeurions pleins d’ennuis et pleins d’âge, Comme un arbre qui vit sans lierre et sans rosier, Qui souffre sur la route et ne fait plus d’ombrage…