Mourir dans la buée ardente de l´été, Quand parfumé, penchant et lourd comme une grappe, Le coeur, que la rumeur de l´air balance et frappe,
S´égrène en douloureuse et douce volupté.
Mourir, baignant ses mains aux fraîcheurs du feuillage, Joignant ses yeux aux yeux fleurissants des bois verts, Se mêlant à l´antique et naissant univers, Ayant en même temps sa jeunesse et son âge,
S´en aller calmement avec la fin du jour ; Mourir des flèches d´or du tendre crépuscule, Sentir que l´âme douce et paisible recule Vers la terre profonde et l´immortel amour.
S´en aller pour goûter en elle ce mystère D´être l´herbe, le grain, la chaleur et les eaux, S´endormir dans la plaine aux verdoyants réseaux,