Oui, la douceur est toujours feinte En amour. - Croirais-tu vraiment Que ce brillant contentement Ne masquât pas d´amères plaintes?
Certes tout mon être bénit Ta vie où j´ai mis l´infini, Mais, corps charmant, ô coeur de roche, Toi que j´aime ! un constant reproche Émane de mes yeux séduits. Quoi! toujours t´admirer, et puis Toujours, en silence, surprendre Tes défauts, - et, d´un coeur plus tendre, Mêlé de louanges, de pleurs, Te voiler mon humble colère Ah! réclamais-je ces douleurs? - Et de quel droit viens-tu me plaire ?