On m´appelle Benoîte Et je le suis, c´est vrai Quand je croise les pattes Sur mon air satisfait On m´appelle Benoîte
On me dit l´air benêt
Elles me disent : "Voyons, Benoîte, tes fenêtres Sont peintes de marron quand les nôtres sont vertes" Elles ne voient pas les fleurs qui poussent au jardin Colorant mes matins d´un vert plus vert que tous les leurs
On m´appelle Benoîte Et je le suis, c´est vrai Quand je croise les pattes Sur mon air satisfait On m´appelle Benoîte On me dit l´air benêt
Si mon homme ne va pas boire avec leurs hommes Et s´il presse le pas apercevant leurs pommes C´est qu´il n´a pas besoin de leurs bêtes propos Et qu´il boirait de l´eau s´il la recevait de ma main
On m´appelle Benoîte On me dit l´air benêt
Si mes petits ne vont pas courir la nature C´est qu´avec moi ils ont leur plus belle aventure Et tous les jalouseux disent que je les couve Mais je deviendrais louve si on levait un doigt sur eux
On m´appelle Benoîte Et je le suis, c´est vrai
Quand je croise les pattes Sur mon air satisfait On m´appelle Benoîte On me dit l´air benêt
Elles brodent des fleurs dessus leurs jupes vives Moi, moi j´en ai dans le cœur, craignant pas la lessive Et je leur dirai pas que des fois, je me fais belle Mais ce n´est pas comme elles, ce n´est que pour rester chez moi
Elles n´savent pas que Benoîte Avec son air simplet Conserve entre ses pattes Le plus beau des secrets Elles n´savent pas que Benoîte