J´suis retournée à La Rochelle, mais je ne l´ai pas retrouvée. Pourtant, je crois, la route est belle, - pardon, je l´ai pas regardée . Mais, quand j´ai marché dans la ville,
je ne m´y suis pas reconnue : J´y revenais le cœur tranquille, je n´y marchais pas les pieds nus. Mais La Rochelle par la mer, par un beau soir, plein vent arrière, mais La Rochelle par la mer avec un bateau grand couver, que c´était beau! et la guitare sur ses cordes vieilles chanta. Nous étions six à n´y pas croire, à la beauté de ce soir-là.
(Refrain) La Rochelle, ma belle, depuis que j´ai vu tes deux tours, je te compte avec mes amours (x2)
Pour parvenir à La Rochelle
une semaine avait suffi. Mer et soleil, vent dans nos ailes, le vent ne soufflait que la nuit. Le sommeil nous livrait bataille, j´en ai vu des soleils levant, j´en ai dormi vaille que vaille des heures sur le pont brûlant. Puis La Rochelle par la mer nous accueillit dans sa lumière, puis La Rochelle, port ouvert, nous prit entre ses tours de pierre. Puis, le soir, la ville endormie nous offrait ses cours, ses maisons où la guitare, la jolie, nous déroulait une chanson.
(Refrain) La Rochelle, ma belle,
depuis que j´ai vu tes deux tours, je te compte avec mes amours (x2)
Fallut rester à la Rochelle quatre ou cinq jours, je ne sais plus. Si la mer se montrait rebelle, la ville a senti nos pieds nus. Puis, un soir, par vent favorable, il fallut la quitter pourtant. En une sortie mémorable on repartit en louvoyant. De La Rochelle par la mer nous repartions, vent de travers. Puis La Rochelle sur la mer ne fut bientôt qu´une lumière. Mes compagnons de ce voyage, sans doute ils se reconnaîtront, n´oublieront pas le bateau sage
et la guitare et les chansons.
(Refrain) La Rochelle, ma belle, depuis que j´ai vu tes deux tours, je te compte avec mes amours (x2)
La Rochelle, ma belle, je ne verrai plus tes deux tours avec mes yeux des anciens jours, mais tu restes avec mes amours, avec mes amours.