Quand on a des emmerdements Quand on se cherche une maman Quand on a trop de sentiment C´est pour moi ! Quand les enfants sont pas gentils
Quand on aime trop son mari Ou qu´on voudrait qu´il soit parti C´est pour moi ! Quand on cherche en vain l´amitié Quand on ne peut pas s´exprimer C´est pas pour la porte à côté C´est pour moi ! L´araignée qui cherche un régime L´auteur qui court après sa rime La bavarde qui fait du mime Cherchez pas, c´est pour moi !
Lâchez-moi, j´ai déjà donné J´en ai assez de vous bercer Il faudrait toute la journée Que je materne Lâchez-moi, ça finira mal Je n´suis pas un confessionnal
C´est de l´invasion cérébrale Ça me consterne J´ai mal
Mais ceux qu´on voudrait voir fleurir Ceux qu´on rêve avant de dormir Ceux dont on aime le sourire Où sont-ils ? On ne les voit jamais pleurer C´est à la pince à épiler Qu´il faut leur tirer leurs secrets C´est facile ! Ils n´arrosent pas mon paillasson Apprennent tout seuls leurs leçons Ignorent vraiment sans façon Leur nombril Les qui ont pas le temps d´être tristes Les qui avouent, quand on insiste
Que le bonheur parfois résiste Je les cherche, où sont-ils ?
Lâchez-moi, vous me piratez En moi, vous prenez vos quartiers En plus, vous me barricadez Contre les autres Lâchez-moi, car vous me ruinez Moi, en matière d´amitié Je ne suis pas un gros banquier Mais j´ai mes pauvres Cachés
A force de le répéter Je finirai par m´inventer Un égoïsme forcené Vous verrez Je boufferai le récepteur
Du téléphone et quel bonheur J´assassinerai le facteur Vous verrez Je ne vous écouterai plus J´vous laisserai vous pleurer dessus Ah, vous ne serez pas déçus Vous verrez La grande sourde qui ricane L´indifférence à l´œil qui plane L´écluse qui a fermé ses vannes Ce s´ra moi, vous verrez
Lâchez-moi, laissez-moi souffler Je ne suis pas votre bouée Apprenez plutôt à nager C´est plus utile Lâchez-moi et peut-être un soir J´aurai envie de vous revoir