Les amours qu´on effeuille, feuille Les amours de l´été Quand z´ont perdu leurs feuilles, feuilles On les brûle pour se chauffer, car l´été Car l´été s´en est allé
Si je vous aimais clair Brûlé de soleil et de mer Vous aimerai-je en hiver ? Vous étiez doux et beau Vous étiez lisse et chaud Comment serez-vous sous la neige et l´eau ?
Les amours que l´on traîne, traîne Les amours fatiguées Quand z´ont perdu leur traîne, traîne On les trouve désenchantées, dépouillées On les trouve bêtes à pleurer
Si les feuilles ont jauni Et ce fragile amour aussi Où me mettrai-je à l´abri ? Dis, n´en reste-t-il rien ?
Et ton corps et le mien Étrangers, vont-ils s´oublier demain ?
Les amours de l´automne, automne Les amours qui ont duré Quand même on s´en étonne, étonne C´est si bon de s´y réchauffer bien serrés De s´y encore emmitoufler
S´il passe une saison S´il oublie un peu ses raisons Il atteindra la moisson Et l´hiver ni l´été La neige ni les blés N´y pourront jamais, jamais rien changer
Les amours que l´on aime, n´aime Les amours mieux vêtues
C´est nous deux comme on s´aime, s´aime Tous les deux. En voilà ! En veux-tu ? Mon amour En veux-tu ? En voilà toujours {x2}