Les maisons de poupées Sont comme des boites à rêver Sitôt qu´on y plonge le nez On y bascule Dans un monde figé
Que rien ne viendra déranger Ou les joies comme les dangers Sont minuscules Si on y trouve tout C´est bien plus joli que chez nous Les tapis sont beaucoup plus doux Les étagères Ont des livres parfois Comme l´ongle du petit doigt Et ne peuvent porter que trois grains de poussière
Jamais de lit défait Dans un ordre toujours parfait Sur la coiffeuse les objets Ont l´air d´attendre La femme enrubanné Dans une robe suranné
Qui tourne vers la cheminée Son regard tendre Dans la chambre d´enfant Une nurse en tablier blanc Endort un bébé souriant Sans un problème Tandis qu´a son côté Des poupées jouent à la poupée Et comptent les fleurs du papier Toujours les mêmes
Dans la cuisine un chat Se frotte aux pantoufles de la cuisinière Qui toujours va servir la soupe Sur la table dressé Assiettes et verres sont posés Quand aux couverts il faudrait les voir a la loupe
La grille du jardin Est gardée par un joli chien Qui pour surveiller le chemin A prit la pose Et dans son tablier Un authentique jardinier N´a jamais fini de soigner La même rose
Les maisons de poupées Sont celles que l´ont a rêvé Ou celles qu´on a découpé Dans tous les livres Un jour elles devraient Être nos maisons pour de vrai Alors on rapetisserait Pour mieux y vivre