Pleure, pleure, Maryvonne Ton ami, je te l´ai pris Ça n´a étonné personne Le village en a bien ri
Ah ! Tu faisais bien ta fière Quand il te donnait le bras Pour la fête de Saint-Pierre C´est à moi qu´il le donnera Tu sais mieux que moi, je pense Qu´il est bête autant que beau Ça n´a guère d´importance Car il lèche mes sabots
Pleure, pleure, Maryvonne Ton ami, je te l´ai pris Ça n´a étonné personne Le village en a bien ri
Tu peux me traiter de garce Je ne crains pas l´adjectif Je ne te l´ai pris que parce Qu´il était décoratif
Si j´en juge ses grimaces Je l´ai bien entortillé Que crois-tu donc que j´en fasse ? Ne suis pas fille à marier ?
Pleure, pleure, Maryvonne Ton ami, je te l´ai pris Ça n´a étonné personne Le village en a bien ri
Un autre avait fait promesse De m´aimer, il a menti Je lui rends la politesse Faut en prendre ton parti Celui-ci, il faut le dire N´est bien sûr pas très malin Mais on pourrait trouver pire Tu me diras ça demain
Pleure, pleure, Maryvonne Ton ami, je te l´ai pris Ça n´a étonné personne Le village en a bien ri
Ainsi va la farandole Des amours que l´on dit vraies Ne crois pas que je sois folle J´ai raison, mais tu devrais A ton tour, un peu cruelle Jeter ton dévolu Sur le beau gars sans cervelle Qui de moi n´a pas voulu
Et pleure, pleure, Maryvonne Ton ami, je te l´ai pris Ça n´a étonné personne