Pas beaucoup moins cruche Qu´avant Mais pas fanfreluche Pour autant À peine plus triste
Mais pas plus artiste Un peu moins méchante Mais heureuse, si je chante Me v´là, me v´là, me v´là
Un peu plus fragile Parfois C´est si difficile La foi À coup de blessures À coup de parjures À coup de promesses Et de coups de pied aux fesses Me v´là, me v´là, me v´là
À coup de juristes De robins J´ai tracé ma piste
Pas pour rien Et la moindre ligne Qu´aujourd´hui je signe Faut me la traduire En six langues et même pire Me v´là, me v´là, me v´là
Pour avoir mon âme Et ma peau Fallait messieurs-dames Se lever tôt Oui, j´ai la peau dure Je vais mon allure Parfois je me hâte Mais jamais à quatre pattes Me v´là, me v´là, me v´là
Avec mon orchestre
Au grand complet Mais toujours Sylvestre S´il vous plaît Et puis si l´on songe Un peu folke-songe Mais du moins j´espère Dans la langue de mes pères Me v´là, me v´là, me v´là
J´ai pas fait merveille Il paraît Oui mais, à ma treille On buvait Z-étions pas des masses Pas autant qu´en face Cassions pas les chaises Mais nous aimions, bien à l´aise Me v´là, me v´là, me v´là
Je voulais la Lune Gardez-la Quant à la fortune Ça ira Si ma cave est pleine Si mes amis viennent Et si penser j´ose Avoir servi à quelque chose Ça va, ça va, ça va
C´est pas que j´oublie D´où je viens Pour la poésie Voyez plus loin Tant que trois ou quatre Sans s´ laisser abattre Me feront escorte
Je ne prendrai pas la porte Me v´là, me v´là, me v´là !