Ma belle amour, ma mie cruelle À mes caresses si rebelle Fallait-il que vous eussiez peur Pour vous serrer contre mon cœur ?
Voleur, voleur, mon beau voleur Prends tous les objets de valeur L´argenterie et la vaisselle Serviettes, nappes de dentelle Puis, dans la cave descendu, Emballe tous mes meilleurs crus Emporte aussi les victuailles
Ma belle amour, ma mie hautaine Vous qui ne me touchiez qu’à peine Voici que je ne parviens pas À vous faire quitter mes bras
Voleur, voleur, mon beau voleur Cher artisan de mon bonheur Combien j’ai de reconnaissance Pour ton effraction ! La chance Te ramènera certains soirs Je me berce de cet espoir Ou je devrai, pour que ma belle Me passe au cou ses bras rebelles En les serrant avec passion, Mettre le feu à la maison !