Des ceusses qui vous lorgnaient Avec un œil mauvais Et l´autre inquisiteur Des ceusses qui vous croisaient Et aussitôt sifflaient
Comme un percolateur Des ceusses qu´on aurait dit Qu´ils étaient désossés Des épaules et des genoux Des ceusses qui chaque nuit Dix fois se réveillaient Pour vous flanquer des coups Des truands Des trapus À présent Y en a plus
En blue-jean, des cheveux longs Y en a même qui portent le chignon Faut pas qu´on se le dissimule Y a plus d´ Jules ! Une chemisette à fleurs Tandis qu´ les vrais chez le tatoueur
Se faisaient graver des campanules Y a plus d´ Jules ! Ils jouent de l´harmonica Au lieu d´ jouer du couteau Ils boivent du machin-cola Au lieu du tord-boyau Ils parlent avec l´air lointain Les vrais causaient avé leurs mains Pas besoin d´ leur dire "Articule" Y a plus d´ Jules !
Des ceusses qu´avaient des diam´s Des tatanes de croco et toutes les dents en or Des ceusses pour qui ces dames Attrapaient des bronchites au fond des corridors Des ceusses, des vrais de vrais Qu´avaient leur fric au sec et leur cœur dans l´ frigo
Des ceusses qu´étaient jamais En panne de carburant pour aller au dodo Des natures Y en a eu Des vrais durs Y en a plus
En blue-jean, des cheveux longs C´est-y une fille ou un garçon ? À moins qu´ ce n´ soit une libellule Y a plus d´ Jules ! Ils ont des idées sur tout Les vrais n´en avaient pas du tout Ça leur fatiguait les globules Y a plus d´ Jules ! À Pigalle, dans le Far West ou bien à Chicago Fallait voir comme d´une main leste ils vous trouaient la peau
Ça c´étaient vraiment des hommes Mais y en a plus qu´un minimum C´est p´t-être à cause de la pilule Qu´y a plus d´ Jules Qu´y a plus d´ Jules Qu´y a plus d´ Jules Qu´y a plus d´ Jules Qu´y a plus d´ Jules !