N´illustre pas mon cahier Tiens-toi au milieu des luminaires Résiste, reprends Marches sous la pluie En crispant tes poings
En rasant la suffisance des gens qui comprennent Si tu te fais reprendre n´accuse pas les gnomes Ne cherche pas les échappatoires rebelles Ne graffigne pas la main de celui qui tend l´escabeau Chaque chose mérite son numéro Les mains dans les poches, la langue au fond du panier On te jettera toi aussi, par les champs Personne ne s´améliore sur la route Aucun ne tient le pari de la frénésie heureuse On voudrait monter en grade, saisir les allusions, délester nos rires
Mais on te jettera toi aussi Sur le bout de trottoir qui tarde Parmi les restants de bienvenue Libre avec ta cloque, libre avec ton tas de poèmes
De Jacques Brault
Ton exemplaire de crasse, avili par la manche Mesuré par le monde et ses tiroirs de moins en moins gros La concurrence tue, l´immobilisme tue, l´égalitarisme tue Ne t´en fais pas, nous mourrons par étapes étudie les effets des choses sur la reprise des élans vitaux Explique en trois mille mots l´effort de notre barbarie À visage légal
Mais on te jettera toi aussi Sur le bout de trottoir qui tarde Parmi les restants de bienvenue Libre avec ta cloque, libre avec ton tas de poèmes
De Jacques Brault
Ne quitte pas ton ascension carnassière C´est un lieu de pèlerinage Une rue qui traverse le monde Ce sera ta lie, ton bois d´échauffement Ta guitare de tissus Autant d´accords qui libéreront la vitesse des autres Leur habileté à trouver leur soleil Dans leur tonneau
Mais on te jettera toi aussi Sur le bout de trottoir qui tarde Parmi les restants de bienvenue Libre avec ta cloque, libre avec ton tas de poèmes De Jacques Brault