Fallait-il que le temps passe et, patiente menace, Me ronge sous le masque et, là, sous la surface Me perce une crevasse au fond de la mémoire ? Au fond, je pêche au lasso ; il fait si noir.
En moi, les couleurs passées C’était marée basse Le sel sur ta peau glacée Lorsque je l’embrassais, puis toi, puis nous Que jamais rien n’effacera oh… Nous, que rien, non, jamais, rien n’effacera…
Nous liés, oubliés Sous les flots du sablier A regarder droit devant Nous liés, oubliés Sous les flots du sablier A regarder droit devant
Aujourd’hui je me sens lassé Ma vie dans la nasse d’un corps trop vieux, trop cassé D’écharde en échasses, le monde me laisse passer
Feignant la grimace, me regardant faire face et Faire semblant d’y croire, on y a pensé Puis toussé la tasse… Une masse de rêves en fumée De jours qui s’effacent et, enfin, mon cœur enlacé Comme un enfant mort Mon cœur vide et enlacé.
Nous liés, oubliés Sous les flots du sablier A regarder droit devant Nous liés, oubliés Sous les flots du sablier A regarder droit devant