Premier… premier né !
Au front, dans le premier rang
Bavard, bavard mais
Le fond de soi n’intéresse pas les remp’s

Le cafard, le cafard
Une larme bat la cadence
Au secours, au soir, le silence.

Laisse ma langue de côté, de côté
C’est moi l’roi du silence !
J’me tais jusqu’à la pointe de côté
Laisse ma langue de côté ou j’la coupe et j’cautérise
Si ça parle, c’est pas moi, c’est le vent qui s’prend pour ma voix
On m’verrait mieux sans ma peau
Sous moi, y’a des poèmes…

Décidé à dessiner
Soi-même les contours du temps
Avare, avare mais
Avale les ravages…

C’est du caviar, du caviar
Pour un poisson mourant
Qui se pavane et bavarde
Seul à contre-courant

Laisse ma langue de côté, de côté
C’est moi l’roi du silence !
J’me tais jusqu’à la pointe de côté
Laisse ma langue de côté ou j’la coupe et j’cautérise
Si ça parle, c’est pas moi, c’est le vent qui s’prend pour ma voix
On m’verrait mieux sans ma peau
Sous moi, y’a des poèmes…

Alien aliéné voit la foire en noir et blanc
Colère et costards

Mais tolère les taulards

C’est trop tard, trop tard
Pour tomber le masque
Sans s’arracher la tête
Pour tourner le costard.

J’ai bien conçu mais aucun mot n’arrive
Touché le fond mais pas compris l’énoncé
J’ai toujours su mais la raison a ri
Je n’sais pas décrire le fond de mes pensées.

Pour trouver la parole
Dans mon cerveau y’a des portes à enfoncer, portes à enfoncer

Laisse ma langue de côté, de côté
C’est moi l’roi du silence !

J’me tais jusqu’à la pointe de côté
Laisse ma langue de côté ou j’coupe et j’cautérise…

Pas parler, pas parler
De nos âmes de sauvage
Bavarder, bavarder
Bavardez…
Pas parler, pas parler
De nos âmes de sauvage
Bavarder, bavarder
Bavardez…