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Artiste : Anton Serra
Titre : Frandjos
Premier souvenir flouté, éclairci par quelques diapos
Une collection d´sourires figés sur un paquet de photo
Leurs yeux m´ont vu grandir, que j´ai dû saouler mes deux artistes

Etre l´petit c´est pas pire, les parents sont plus laxistes
Le chouchou mais les deux grands me rappelaient à l´ordre
Les gros mots sortis d´ma bouche, le ménage d´une chambre en désordre
Un écart d´année de trois piges s´est évanoui avec le temps
Eux qui me prenaient sous leurs ailes mais j´battais d´mes propres entre temps
Ils m´ont appris le temps de le prendre, une espèce
D´éducation, une politesse de gentleman, une marque de respect
On n´choisit pas sa famille, j´aurais pas pu mieux choisir
Eux qui me montraient du doigt, l´exemple à n´pas suivre

Mes frandjos avec lesquelles j´suis toujours franc-jeu
Mes frérots, mes frelus, mes potos, mes frères de sang chaud
C´est mes deux piliers et pour eux je ne dis pas « jamais »
Moi le petit benjamin, j´aimais, j´aime et j´aimerai

[x2]
C’est pour mes frandjos avec lesquelles j´suis toujours franc-jeu
Mes frérots, mes potos, mes disparus, mes petits anges, étrange
La solitude a compris c´que j´fuis
C´est grâce à ma famille et mes amis que je suis c´que j´suis

Ne pouvant pas taire nos délires le prof nous changeait d´place
Trop bordélique l´année suivante, il nous changeait d´classe
Puis la camaraderie d´vient crew quand l´amitié devance tout
Qu´est c´qu´on a plané devant c´clown
De flic en gardav’, le poucave ho mais tu plaisantes
J´ai plus peur de perdre son amitié qu´ses représailles
C´est eux que j´représente à chaque texte, à chaque tag
Tu trouv´ras un Astus, Douz caché dans chaque Kash
C´est l´noyau dur mais dans mon cœur pas mal habitent
Ce muscle est bien trop grand pour héberger un seul ami

Un grand discours ne vaut pas l´quart d´un p´tit regard
Au rendez-vous des bons copains, pas d´lapin juste des p´tits retards
Et vu qu´après c´est trop tard, s´apercevoir que le temps passe, je vous embrasse
Je sais sur qui compter, pour mes dix doigts j´crois bien qu´on est trop
Un paquet d´visages s´reconnaitront

[x2]
C’est pour mes frandjos avec lesquelles j´suis toujours franc-jeu
Mes frérots, mes potos, mes disparus, mes petits anges, étrange
La solitude a compris c´que j´fuis
C´est grâce à ma famille et mes amis que je suis c´que j´suis

Septembre 94, j´l´ai appris au téléphone
En premier temps c´est sur Dieu qu´j´ai rejeté la faute
Ca demandait de l´effort d´vant ta mère, ta seule famille
Devant ta piaule vide, c´est un pied que je n´ai pas mis
C´est triste la vie suit son cours comme si de rien n´était
Mais les souv´nirs restent là, intacts de tout un été
Entre les chemins d´fer et BHV rayon peinture
Dur d´avoir perdu si tôt un pote d´aventure
Depuis tout c´temps tu m´accompagnes dans chaque coup d´blues
M´aidant à relever la tête et l´embrouille d´vient toute douce

Mon petit coup d´boost quand j´ai l´moral dans les chaussettes
Sensation bizarre entre larme et fossette
Ma mémoire tu n´as jamais quitté
Cyril ton prénom gravé sur le ciment de l´amitié
En ta mémoire j´arrondirai mes angles
Gardien de tous mes anges

[x2]
C’est pour mes frandjos avec lesquelles j´suis toujours franc-jeu
Mes frérots, mes potos, mes disparus, mes petits anges, étrange
La solitude a compris c´que j´fuis
C´est grâce à ma famille et mes amis que je suis c´que j´suis