Chaos rocheux, volcans unis dans un éternel sommeil Quand nos yeux et nos esprits font face à tes merveilles Ces géants d´Auvergne, éreintés, érodés par les glaciers
Ravivent nos cœurs, nourrissant d´incessants brasiers
Entre tes horizons chancèlent les pieds de gentiane Leur robe jaune pâle, rendue nectar avant qu´elle ne fane Tes raides sentiers loin des nuisances et du béton D´un linceul d´errance, enveloppent nos pas vagabonds
Supériorité vertigineuse, les splendeurs d´antan Forment en harmonie les amples chaînes du temps Aux confins de tes sombres arcanes, ta nature se découvre Et toutes tes énergies à nous, lentement, s´ouvrent
Vivantes encore, sont les beautés de siècles distants Et à tes pieds, l´écho désespéré de nos cris déchirants Résonnent puis s´enfuient dans l´immensité Emportées par le vide, nos oraisons lacérées
Quand les hommes s´embrasent en d´incessants charniers Les querelles du monde face à tes rocs ne font qu´échouer Les nuages par-delà tes sillons pleurent ou se retirent Indicibles contemplateurs, d´un règne à reconstruire