Pendant qu´t´étais à la campagne En train d´te faire cautériser, Au lieur ed´rester dans mon pagne, Moi, j´m´ai mis à dévaliser ; Mais un jour, dans la ru´ d´Provence,
J´me suis fait fair´ marron su´ l´tas, Et maint´nant j´tire d´la prévence, A Mazas.
C´est en dévalisant la case D´un´ gerce, un´ gironde à rupins, Qu´on m´a fait avec Nib de naze, Un monte en l´air de mes copains. Faut y passer, quoi ! C´est not´ rente, Aussi, bon Dieu ! J´me plaindrais pas Si j´avais d´quoi m´boucher la fente, A Mazas.
Mais, nom de Dieu ! Mince d´purée ! C´est dégoûtant c´que nous cachons : Des nentill´s, des pois en purée Et d´l´eau grass´ comme à des cochons. Vrai, j´m´enfil´rais ben un´ bouteille ;
A présent qu´t´es sorti´ d´là-bas, Envoy´-moi donc un peu d´oseille, A Mazas.
Tu dois ben ça à ton p´tit homme Qu´a p´têt´ été méchant pour toi, Mais qui t´aimait ben, car, en somme, Si j´te flaupais, tu sais pourquoi. A présent qu´me v´là dans les planques Et qu´je n´peux pus t´coller des tas, Tu n´te figur´s pas c´que tu m´ manques, A Mazas.
Faut que j´te d´mande encor quéqu´chose, Ça s´rait qu´t´aill´s voir un peu mes vieux. Vas-y, dis, j´t´en pri´, ma p´tit´ Rose, Malgré qu´t´es pas bien avec eux. Je n´sais rien de c´qui leur arrive...
Vrai, c´est pas pour fair´ du pallas, Mais j´voudrais bien qu´moman m´écrive, A Mazas.
Embrassons-nous, ma gigolette, Adieu, sois sage et travaill´ bien, Tâch´ de gagner un peu d´galette Pour l´envoyer à ton pauv´ chien. Nous r´tourn´rons su´ l´bord de la Seine, A Meudon, cueillir du lilas, Après qu´j´aurai fini ma peine, A Mazas.