Moi, ça m´emmerde l´jour de l´an : C´est des giri´s, c´est des magnières, On dirait qu´on est des rosières Qui va embrasser sa maman.
C´en est des fricassées d´museau : Du p´tit môme à la trisaïeule, Les gén´rations s´lichent la gueule ... En d´dans ça s´dit : Crève donc Chameau !
Su´ l´boulevard on n´est pas chez soi : Y a´ cor´ pus d´monde que les dimanches, Autour d´un tas d´ baraques en planches, Des magnières de niche oùsqu´on voit :
Des poupées, des singes, des marrons Glacés, des questions nouvelles, Des dragées, des porichinelles, J´te vas en fout´, moi, des bonbons !
Tas d´prop´ à rien, tas d´saligauds, Avec vos mômes, avec vos grues, Vous m´barrez l´trottoir et les rues,
J´peux pas ramasser mes mégots !
C´est qu´il a du mal, el´ trottoir, Pour caler les jou´ à son monde : J´peux pus compter su´ ma gironde, On me l´a ramassée l´aut´soir.
Et faudrait qu´ j´ay´ el´ cœur content ? Ah ! Nom de Dieu ! C´est rien de l´dire : J´étais ben pus chouette sous l´empire... Ca m´emmerdait pas l´jour de l´an !