Les quat´pattes c´est les chiens d´Paris, Les voyous, les clebs ed´ barrière, C´est les ceux qui sont jamais pris... Qui va jamais à la fourrière.
Car c´est pas des toutous d´Agnès Ni des cabots d´propriétaires C´est même pas des chiens d´locataires I´s sont lib´s comme Mossieu Barrès.
I´s ont tous des gueul´ à la flan : C´est des croisés qui sont pas d´race. Vrai !... c´est pas eux qu´est des chiens d´chasses Mais pour leur mett´, y a pas plan.
I´s sont d´la ru´, c´est des joyeux... Oui... mais c´est des joyeux honnêtes, Et malgré qu´ça soy´ que des bêtes I´s ont d´la bonté plein les yeux.
Et pis i´s trottent... et pis les v´là, L´blaire au vent, la queue en trompette.
Avec leur trou du cul qui pète Au museau d´celui qui s´trouv´ là,
Et l´museau répond : "ça va bien, J´te r´merci´... n´en v´là d´un´ rencontre !... Tourn´-toi donc un peu que j´te l´montre, A mon tour... vas-y, vieux, sens l´mien."
Y a des fois qu´i´s font du potin, I´s japp´, i´s piss´, i´s font des magnes... Dam´ les clebs, i´s ont pas des pagnes Pour plumer avec leur putain.
Et comme en somme i´s sont pas d´bois, I´faut qu´i´s fass´nt ça dans la rue, Sous les yeux d´la foule accourue Et des bons sergots aux abois.
Ca n´empêch´ qu´i´ sont jamais pris, Car c´est les clebs ed´ la barrière, Les quat´ patt´s, quoi ! Les chiens d´Paris... Ceux qui va pas à la fourrière.