Il n’est chansons qu’au temps d’avril Quand, sur les lilas en péril, Le vent frileux palpite et pleure. Il n’est chansons qu’au matin clair Où, dans la caresse de l’air,
Tinte la jeunesse de l’heure !
Il n’est amour qu’au temps de mai Quand la rose au coeur parfumé S’ouvre aux souffles tièdes des grèves. Il n’est amour qu’au soir vermeil Où l’aile rose du soleil Se referme au loin sur nos rêves.
Au temps d’hiver et des glaçons Il n’est plus amour ni chansons ! Plus de lilas ! et plus de roses ! Les matins sont silencieux Et les soirs descendent des cieux Mélancoliques et moroses !