San Fransisco 3 mai 1860 Chère Marie ne t’inquiète plus Le chirurgien m´a dit hier Que la gangrène n´a pas pris Que la chance est avec moi
Si je perd une jambe Mais il m´en reste bien une autre
Oh Marie si tu savais J´ai creusé le roc comme un manille Entouré de misérables De polonais et aussi quelques français Oh Marie nous autre les zéros Les chercheurs d´or Si nous ne vivons que part elle La montagne nous dévore
Tout est bon Ici ça va je suis vivant Ici c´est bon je suis sauvé
Ici ça va je suis vivant Ici c´est chaud
Ici c´est bon Ici ça va
Dès que l´aurore résonne Le tonnerre de la dynamite Des blocs de roches s´affaissent Et dévalent le longs des ravins
Oh Marie à chaque seconde L´avalanche me désire et me frôle Ce matin là elle me prodigue Ses plus douces caresses Amoureusement elle m´enlace Je suis son amant
Tout est bon Ici ça va je suis vivant Ici c´est chaud je suis sauvé
Ici ça va je suis vivant Ici bon Ici ça va Ici c´est chaud
Ma chère Marie Enfin c´est l´heure du secret Tu vois sous mes draps Il y a ce petit sac En cuir noir Oh Marie ce qui illumine les mains c´est de la poussière d´or Regarde comme je brille Regarde comme nous sommes riches Ils sont sur ton visage Ce vent que tu laves Et qui gonfle les voiles De ce vaisseau qui quitte la rive
Oh Marie Adieu la mort Adieu l´Amérique
Tout est bon Ici ça va je suis vivant Ici c´est bon je suis sauvé Ici ça va je suis vivant Ici c´est bon ici ça va Je suis sauvé Ici c´est chaud je suis vivant Ici c´est bon je suis sauvé Ici ça va Ici c´est bon Ici c´est chaud Ici c´est bon