A l´instant de la succession d´ère, des pertes immatérielles, des cœurs hurlants : Le temps des nuits se réfère aux larmes, en sériel les bouteilles tracent mon bilan Envoûtante persécution, ces années me rattrapent et mon corps se perd
Sortant de sa chair, l´aura la plus noire qu´y en aurait effrayé le Père
A jamais mon bon cœur, maintenant semé dans les vents de la perdition A cramеr les chœurs qui tendremеnt berçaient la croyance de mes illusions Mal famé par la peur, le Bonheur de la vérité m´enrage et ne m´aide : Rétamé par les liqueurs, le plaisir des mirages devient l´unique remède
L´heure est aux souvenirs de ces yeux émeraude où à pas de loup l´enfer rôde L´heure est aux soupirs, à cette odieuse période qui comme un vers me taraude Crevassé, le poison de la poisse gangrène sans y oublier la moindre faille
Angoissé, au fond, hélas, la rêvasse laisse place à la peine d´une immense taille
Allez, je pleure ma rousse nostalgie où quand quatre pas accompagnaient ces belles saisons Quand par la brousse gisaient nos corps ; un théâtre qui scellait notre liaison Allez, je leurre et repousse mes limites jusqu´à happer l´âpre goût de mes sentiments -Quand tard la lune éclaire la mousse-, je repense à la beauté de ces moments...
Dorénavant je marche seul aux pâles jours, brumeux aux bruits de cimetière De fermes en faubourgs d´un pas non-frileux j´erre au rythme des gouttes tombant des gouttières Dans mes godillots argileux, sur la terre nommée par un type sans chandelle
Ce champ vide à la terre usée, a pour seule présence le fantôme des javelles-
Près du fleuve qui roule ses eaux avec peine, enraciné dans ces apathiques scènes ; Le froid des combes semble quitter avec regrets l´accueil de la plaine puis ma haine Qui loin de mon être a fait disparaître le Soleil dans un profond sommeil Ayant pour songe les prairies, mâchicoulis et esprits prient par les corneilles
La nuit l´a succédé pour me montrer la fatalité, une suite en émois L´a finalement enterré avec sûreté pour quelques années, jours et mois ; Nos âmes liées trompées, bafouées pour mon chemin sans fin dans la destruction
Ces précieuses mains et ces larmes sur mon cou en guise de somptueuse finition...