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Artiste : Ascète
Titre : La Lanterne du Mort
A l´instant de la succession d´ère, des pertes immatérielles, des cœurs hurlants :
Le temps des nuits se réfère aux larmes, en sériel les bouteilles tracent mon bilan
Envoûtante persécution, ces années me rattrapent et mon corps se perd

Sortant de sa chair, l´aura la plus noire qu´y en aurait effrayé le Père

A jamais mon bon cœur, maintenant semé dans les vents de la perdition
A cramеr les chœurs qui tendremеnt berçaient la croyance de mes illusions
Mal famé par la peur, le Bonheur de la vérité m´enrage et ne m´aide :
Rétamé par les liqueurs, le plaisir des mirages devient l´unique remède

L´heure est aux souvenirs de ces yeux émeraude où à pas de loup l´enfer rôde
L´heure est aux soupirs, à cette odieuse période qui comme un vers me taraude
Crevassé, le poison de la poisse gangrène sans y oublier la moindre faille

Angoissé, au fond, hélas, la rêvasse laisse place à la peine d´une immense taille

Allez, je pleure ma rousse nostalgie où quand quatre pas accompagnaient ces belles saisons
Quand par la brousse gisaient nos corps ; un théâtre qui scellait notre liaison
Allez, je leurre et repousse mes limites jusqu´à happer l´âpre goût de mes sentiments
-Quand tard la lune éclaire la mousse-, je repense à la beauté de ces moments...

Dorénavant je marche seul aux pâles jours, brumeux aux bruits de cimetière
De fermes en faubourgs d´un pas non-frileux j´erre au rythme des gouttes tombant des gouttières
Dans mes godillots argileux, sur la terre nommée par un type sans chandelle

Ce champ vide à la terre usée, a pour seule présence le fantôme des javelles-

Près du fleuve qui roule ses eaux avec peine, enraciné dans ces apathiques scènes ;
Le froid des combes semble quitter avec regrets l´accueil de la plaine puis ma haine
Qui loin de mon être a fait disparaître le Soleil dans un profond sommeil
Ayant pour songe les prairies, mâchicoulis et esprits prient par les corneilles

La nuit l´a succédé pour me montrer la fatalité, une suite en émois
L´a finalement enterré avec sûreté pour quelques années, jours et mois ;
Nos âmes liées trompées, bafouées pour mon chemin sans fin dans la destruction

Ces précieuses mains et ces larmes sur mon cou en guise de somptueuse finition...