Slige : Ô que revienne l´époque ancienne de l´opulence Celle du bonheur des annonceurs en abondance Le temps parfait où je faisais de belles audiences
Le temps béni d´avant la libre-concurrence. Ô que j´aimais quand il n´y avait qu´une chaîne en France, A la rigueur, je n´eus pas peur d´une petite soeur, J´eus de la peine quand vinrent les chaînes à redevance Et ce fut trop lorsque tant d´autres firent ingérence. Et puis soudain la vie devint insupportable Quand arrivèrent droit de l´Enfer les chaînes du câble, Et Jupiter dans un éclair machiavélique Nous envoya le pire qui soit : le numérique. Ô que revienne l´époque ancienne de l´opulence, Celle à laquelle je dois ma belle corpulence J´appelle en vain ce temps divin pour qu´il revienne
Sans quoi je crains bien que ma fin ne soit certaine.